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Bonjour,
Nous (Raphaël, Dorothée et Luna), avons passé
UN AN à Tahiti,
en 2006 - 2007.
Nous avons quitté la Polynésie en mai 2007. Depuis, nous vivons en France.
Bonne visite !

 
 

Archives



23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 05:30
Et oui, je sais, c'est seulement un mois et demi avant de quitter la Polynésie que nous nous sommes enfin décidés à nous mettre à la plongée. Il faut dire que l'un comme l'autre nous n'avions jamais plongé, et que le snorkeling à lui tout seul apportait déjà tellement... Bref, voilà, les repos de garde de Rafi et la crèche nous permettent de nous y mettre. Ces photos ne sont pas les nôtres, mais celles prises par un moniteur qui a accompagné le début de notre baptème. Malheureusement il n'avait plus de mémoire et n'a pas pu immortaliser le reste du baptême, notamment lorsque nous nous sommes assis sur les ailes d'un avion, ou lorsqu'un baliste titan a essayé de me croquer les doigts.

Pour l'instant nous passons notre niveau 1 pour pouvoir faire quelques plongées sympa sur Tahiti et Moorea.



baptème
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 23:52
Comme je faisais un tour en ville ce matin, j'en ai profité pour prendre une photo de la Place Vaiete, sans les roulottes, pour que vous voyez à quoi ça ressemble. Le ménage a été fait, et les roulottes reviendront ce soir ! (clic-clic c'est plus grand)

la Place Vaiete
Comme vous le voyez au loin il y a un petit kiosque, sous lequel jouent parfois des groupes de musique le week-end. Et puis en juin, avant le Heiva, on peut souvent voir les groupes de danse tahitienne s'entrainer. Enfin voilà, c'est un petit lieu d'évènements publics, de socialisation, de mélange des gens. En journée il ne s'y passe pas grand chose parce que ce n'est pas très ombragé, et le soleil tape !
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22 mars 2007 4 22 /03 /mars /2007 00:30
La Place Vaiete, c'est à peu près la plus jolie place de Papeete (hum).  L'intérêt de la place Vaiete, c'est que tous les soirs, une vingtaine de roulottes s'y installent (une roulotte, c'est un snack dans une camionette). Donc ces roulottes s'installent là, sortent tables et chaises, barbecue, et font la cuisine. On peut donc venir y manger à peu près de tout : hamburger-frites, pizza, poisson cru ou grillé, chao-men, crèpes bretonnes, paëlla ou couscou, oui oui mesdames et messieurs, même des crèpes bretonnes ! L'intérêt, c'est qu'on mange dehors, avec tout le monde. Et oui, les roulottes c'est une sorte d'institution à Tahiti, de sorte qu'elles sont fréquentées par tout le monde, autant les polynésiens que les popas, autant les touristes que les locaux. Pour nous l'intérêt c'est surtout que  Luna peut courir partout sans craindre les voitures, et puis que manger dehors comme ça dans la ville, ben c'est sympa.

Ce jour-là, nous nous sommes balladés dans les parages en fin d'après-midi, et nous avons pu assister à l'arrivée des roulottes.

les roulottes
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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 06:12
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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 20:27
Après une discussion houleuse avec une de mes collègues de travail sur la vision fantasmée que pouvait avoir les popaas (les blancs) de Polynésie, après m'être rendu compte que notre blog,  aussi joli soit-il, donnait une vision un peu idyllique du fenua, je me suis dit que je devais aussi vous décrire la Polynésie de manière un peu plus réaliste. Je n'ai pas la prétention de parler de la Polynésie comme le ferait un journaliste d'investigation, encore moins de me poser comme un sociologue ou un historien ; simplement vous faire partager un peu de ma vision de ce pays aux multiples façettes et à l'histoire complexe.

Pour commencer, on peut déjà faire une différence marquée entre Tahiti-Moorea-Raiatea, trois îles sur lesquelles se concentre 80% de la population,  et le reste de la Polynésie.Ce déséquilibre existant depuis toujours, s'est accru de manière disproportionnée dans les années 1960, avec le CEP (Centre d'Expérimentation Polynésien (sur le nucléaire)) période ou les besoins en main d'oeuvre ont créé une migration vers Tahiti (des polynésiens et des métropolitains) qui est devenu un point d'encrage de la société occidentale. S'en est suivi une période de dévelopement industriel avec un afflux important de capitaux venant de Métropole, un vérouillage politique et une répression culturelle. A l'issue de cette période, après la fin du programme nucléaire (souvenez-vous, les derniers essais nucléaires de Chichi) dans les années 1990, on se retrouve dans un pays dont les strucures sociales ont été complètement refondues, attaquées dans ses fondements culturels, qui sur le plan économique est complètement dépendant de l'aide Française et importe 80% de ses produits manufacturés et alimentaires. En dehors du tourisme dont je reparlerai plus tard, les gouvernements successifs n'ont pas favorisé le developpement d'activités à fortes valeurs ajoutées pouvant assurer une certaine autonomie. On citera quand même l'industrie de la perle qui a surtout profité à quelques grands magnas, ou encore celle de la vanille longtemps laissée à l'abandon, qui redémarre doucement ces dernières années.
 
Pour ce qui est de l'agriculture et de la pêche, l'ensemble de la production est consommé sur place (en dehors d'une exportation de thons, mais qui est dérisoire face aux navires usines japonais) et comme on l'a dit, la majorité des produits alimentaires sont importés principalement des Etats Unis, de Nouvelle-Zélande et de France. Ceci explique en partie la vie chère.
 
En effet, il ne fait pas bon être pauvre en Polynésie, car le coût de la vie y est très élevé. Il s'agit d'un des sujets les plus épineux sur le fenua. En effet, entre l'arrivée massive de retraités français, dont la pension est indexée à hauteur de 1.84, l'afflux de riches touristes américains et japonais, l'euro cher (le franc pacifique est directement indexé sur l'euro) l'inflation a été trés importante ces dernière années. Cela a creusé l'écart entre une partie de la société, les Métropolitains aux rémunération indexées(dont je fais partie), les Polynesiens aisés, d'une part, et le Polynésien lambda d'autre part. En effet les spéculations immobilières ont littéralement fait flamber les prix, et les classes moyennes sont obligées de se loger loin de Papeete ou de s'entasser dans des quartiers peu enviables. On observe aussi ce grand écart dans la consommation courante, lorsque la chaîne Carrefour propose l'ensemble des produits de métropole à des prix exorbitants (à faire pâlir un mammouth). C'est ainsi qu'apparaissent les problèmes de surendettement majeur dont l'apothéose est l'achat de pick-up américains rutilants à 30 000 euros, qui finissent garés devant des maisons en tôles rouillées au fond de vallées bidonville (ils sont prêts à tout, ces banquiers, pour récupérer des terrains.)
 
Et oui, quelle surprise de découvrir des bidonvilles au dos de la carte postale, en général bien au fond des vallées, là ou il n'y a pas de vue, pas d'air. Une partie de ces gens venu à tahiti dans les années 60, pour participer à la grande mutation menant à la métastase consumériste, vivent actuellement en marge de la société tahitienne. Ils regardent la société changer, sans trouver leur place. Il n'y a plus de travail pour tout le monde et encore moins pour les gens sans formation. Ils vivent entassés dans des fare (maisons) de fortune, n'ont pas forcément la possibilité d'éléver leurs enfant et tentent de leur offrir une meilleure vie en les faisant adopter par des proches ou des popa'a. Ils vivent en partie de la pêche et de la cueuillette. Ils rêvent de posséder, possèdent parfois, à crédit. C'est là que ce concentrent tous les drames de la société tahitienne, les violences, le plus souvent intra familiales, parfois inouies, souvent faite au femmes; l'inceste, l'alcoolisme, les maladies dont l'obésité et le diabète qui prennent des proportions insoupçonnable... bref le désespoir. A l'hôpital, je suis en contact tous les jours avec ces gens, et malgrés tout j'ai du mal à imaginer leur vie. Surtout qu'il n'y a pas d'aide sociale en Polynesie, pas d'assurance chomage, pas de RMI alors s'il vous plait, pas de : « ces assistés qui vivent sur le dos de la France qui travaille » et tout le tralala.

Là, je crois que j'ai déprimé tout le monde, ne vous inquiétez pas trop, l'éclaircie se profile au loin, enfin pour ça il faudrait que la politique locale change du tout au tout. Pour vous faire un point rapide, avant il y avait Gaston (Floss, à la botte de Chichi) qui n'a pas fait grand chose pour engager les mutations de la société tahitienne nécessaires à son autonomisation vis à vis de la france (volontairement?). Après il y a eu Oscar (Temaru à la botte de sa propre pomme) qui prônait une indépendance totale vis à vis de la France, avec un bonne dose de poujadisme. Maintenant il y a Gaston iti (Tong Sang dit aussi Gaston le petit, fils spirituel de Gaston (l'autre)) qui doit tenter de gouverner avec une assemblée bloquée, qui tangue de l'autonomisme vers l'indépendantisme au grés des vestes réversibles des îliens (les élus des îles, ceux qui sont au miyeu). Au passage, tout le monde a pioché, la France a arrosé, selon. Bref le bordel. La gabji de l'aide française. Le gachis.

Enfin ne dressons pas un tableau trop noir de la colonisation, la présence française a sans doute apporté beaucoup à la Polynesie si on se place dans le contexte de la mondialisation actuelle et du modèle culturel occidental, et notamment :
  • le développement de toute les infrastuctures nécessaires au developement économique et social: les routes, la voirie, l'éléctricité, le téléphone, bientot l'adsl dans pratriquement toute les îles;
  • le développement des transports aériens qui est finalement trés récent (fin des année 90) et qui est un facteur de liens nouveaux entre les îles, les familles et change en profondeur les rapports entre elles.
  • Je parlerai plus longuement du système de santé, qui malgrès ses nombreux defaults (quel système n'en a pas) et son déficit récent est étonnant pour plusieures raisons: déjà la qualité des soins prodigués est tout a fait comparable à  celle observée en métropole, le niveau technique et les compétences regroupés au sein de l'hopital territorial n'ont rien à envier à un hopital métropolitain, le maillage du territoire par les medecins libéraux parait suffisant, l'accès au soins primaires gratuits est rendu possible par l'existence de nombreux dispensaires, l'hospitalisation est gratuite. On notera quand même un accès au médicaments difficile pour une partie de la population, et l'insuffisance de prévention sur des sujets majeurs ici que sont, l'alcoolisme, l'obésité, le diabéte, le tabagisme....Fait extraordinaire quand on se replace dans le contexte de 200 îles réparties sur une surface équivalente à celle de l'europe, c'est l'accès au soins d'urgences pour qui que ce soit si les conditions météo le permettent, le samu n'hésitant pas à dépêcher un avion à toute heure du jour ou de la nuit pour une suspicion d'appendicite à l'autre bout de la polynesie v(avec un côut financier énorme). On notera aussi l'existance de missions, lors desquelles, généralistes et spécialistes se déplacent dans toute la Polynésie pour améliorer l'accès aux soins.
Profitons-en pour reparler des îles et de ce qui les distingue, car les différences sont marquées, non seulement avec Tahiti mais aussi entre elles. Si on met Bora Bora et ses hôtels de côté, ainsi que la partie nord de Raiatea, on observe quand même de nombreux points communs. Une certaine paix, un rapprochement avec la nature dont les habitants jouissent avec simplicité, une vie assez douce il nous semble. Ne nions pas pour autant les nombreux problèmes que cela implique, le déficit d'accès au soins, la séparation des parents de leurs enfants pour des raisons de scolarité, l'isolement et l'ennui peut-être, les histoires de village qui peuvent prendre des proportions démesurées dans des microsociétés autarciques. Enfin, il faut bien prendre consciences des différences marquées qui existents entres les archipels que se soit dans leur mode de vie, leurs organisations sociales, leurs langues ou leurs cultures. L'exemple parfait en est l'archipel des Marquise au nord est de la Polynésie dont la langue est radicalement différente, où la majorité de la population est de confession catholique alors que le protestantisme domine l'ensemble des autres archipels (j'essaierai de motiver des collègues pour m'écrire un long article sur les Marquises, puisque nous n'aurons pas l'occasion d'y aller).

Un point commun entres toutes ses îles, la passion des polynesiens pour leur culture. La culture, quelque soit son expression, est pour moi le premier moyen de rassembler les hommes autour d'une identité commune. Et quelle belle culture que celle de la polynesie. Je croyait en arrivant de france, que les colliers de fleurs, les danses, la musique, les tatouages faisaient partie d'une sorte de décorum pour touristes à la recherche d'exotisme, quelle lourde erreur. Les polynesiens, si longtemps réprimés dans leur identité, sont maintenant passionnés par leur culture et en sont les premiers consommateurs. Ils suffit de les voir sourire quand ils dansent et vous avez tout compris. Il faut les voir se parer de coquillages, de fleurs, les entendre chanter... tout ça vous l'avez je l'espère bien compris en lisant nos articles tout au long de cette année. C'est bien-sur cet aspect des polynesiens qui représente leur plus grande richesse. Avec bien sur, leur gentillesse, leur simplicité, et tout le reste...

J'ai oublié de vous parler de milliers de choses, la religion par exemple qui joue le premier rôle depuis 200 ans et fait partie des fondamentaux de la société polynesienne. Mais comment tout vous dire en quelques pages et surtout comment tout comprendre, tout savoir en quelques mois ?
 
Vous l'aurez compris, on est loin de la carte postale, mais la photo reste belle, ils ont tellement d'atouts, il y a tellement de chose à faire ici. Nous repartons marqués par la Polynésie, tatoués au coeur. Une partie de nous restera ici, sur le fenua (terre en Tahitien), nous reviendrons en France chargés de mana. Nous laisserons trainer ici nos yeux, nos oreilles et sûrement un jour nos pieds, qui fouleront à nouveau le fenua.
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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 02:25
Début mars j'ai emmené Luna voir le défilé des lanternes, qui clôt les festivités du nouvel an chinois. Bien sur, année du cochon oblige, il y avait des cochons partout... et aussi les habituels dragons en baskets ! A vrai dire j'espérai que ce serait plus joli, qu'il y aurait moultes et moultes lanternes partout... en fait, il y avait surtout les lanternes kitch qui étaient vendues par les marchands chinois, nombreux à Tahiti. Sinon, des tas d'enfants avaient revêtu pour l'occasion une tenue chinoise, et ça c'était plutôt mignon. Il y avait foule, et finalement c'était distrayant, surtout pour Luna.

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15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 02:43
A Tahiti lorsqu'on a envie d'aller boire un verre en fin de journée, on va plutôt dans les hôtels. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils ont des bars sympas avec en général une super belle vue, et que si on y va pour le happy hour, ce n'est pas plus cher qu'ailleurs. Un de ces soirs au bar du Sheraton... coucher de soleil et Moorea au loin.

sunset au Sheraton
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14 mars 2007 3 14 /03 /mars /2007 02:40
Bien que nous soyons heureux et impatients de rentrer en France, des tas de choses de la Polynésie et de notre mode de vie ici vont drôlement nous manquer (et d'autres, beaucoup moins), en voici une : prendre la douche en fin de journée sur le deck de la piscine.

la douche dehors
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13 mars 2007 2 13 /03 /mars /2007 02:18
Aujourd'hui je vous propose d'aller voir Mataiva d'un peu plus près (un peu pour Laet qui voulait voir autre chose que le lagon ;-). Je vous présente donc Mataiva et...

visite de Mataiva
Et puis voilà, Mataiva c'est fini. Ce fut une expérience vraiment très particulière, à la découverte du quotidien sur une toute petite île. Nous avons été pris en charge complètement par nos hôtes, qui nous ont fait découvrir la moindre parcelle de leur île, des lieux tous plus enchanteurs les uns que les autres. Je garde un souvenir ému des délicieux poissons que nous avons mangés, de la simplicité et de la gentillesse des gens.

Pour l'heure, nous voici à nouveau couverts de fleurs (ça se voit que chacune de ces fleurs est comme une épine dans mon coup de soleil ?) et de coquillages, et Papa Jean a troqué son fil de pêche pour son gilet de bagagiste, boulot qu'il exerce deux fois par semaine, lors des arrivées et départ d'avion à Mataiva. Et puis une dernière vue aérienne des neuf chenals qui ont donné leur nom à Mataiva (Mataiva signifie l'île aux neuf yeux), et des bassins du lagon de Mataiva.

le départ
Pour parfaire votre connaissance de Mataiva, je vous conseille le joli article d'Air Tahiti Magazine.
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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 02:03
Lorsque l'Etat est venu sonder le phosphate dans le sol du lagon, une sorte de carrière a été creusée, qui s'est par la suite remplie d'eau du lagon, formant une magnifique piscine d'eau verte. Un plaisir pour les yeux, et un plaisir pour se baigner, une fois de plus. Franchement des couleurs comme ça, on en voit pas si souvent que ça...

une piscine dans le lagon
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